lundi 17 février 2014

TOUT BIO or not TOUT BIO ?

Qu'est-ce que le bio ?

Un cahier des charges européen très strict définit les principes du mode de production biologique : un produit biologique doit contenir au moins 95% d'ingrédients d'origine agricole issus de l'agriculture biologique, c'est à dire produits sans intrants chimiques de synthèse, sans OGM, mais avec recyclage des matières organiques, rotation des cultures et lutte biologique.
Le processus de transformation est également fondé sur l’utilisation d’ingrédients biologiques, un emploi restreint d’additifs et auxiliaires de fabrication, le recours à des procédés respectueux de l’écosystème et non polluants.

La certification bio permet aux producteurs qui vendent leurs produits en circuits longs, à des intermédiaires, de garantir _malgré l'absence de proximité avec leurs consommateurs finaux_ que leurs produits respectent la santé et ne polluent pas la planète.

Les limites de la certification...

En revanche, la certification bio ne précise rien sur l'emballage du produit, ni sur sa provenance et son transport, ni sur ses aspects diététiques, organoleptiques, sa fraîcheur ou son respect pour la planète (par exemple de l'huile de palme peut être bio, mais n'empêche pas la déforestation, ou des emballages peuvent être compostables car produits à partir de matières agricoles comme le maïs, qui lui même est produit en culture intensive avec force produits chimiques et arrosages).

Par ailleurs, la certification bio permettant d'apposer le logo européen sur le produit est très lourde, et les coûts de cette certification pèsent sur les producteurs, qui lui reprochent par ailleurs d'être très administrative, et uniquement administrative d'ailleurs (contrôle de la comptabilité pour vérifier qu'aucun produit chimique de synthèse n'a été acheté, mais pas de contrôle sur la composition des produits : qu'est-ce qui empêche un producteur en bio, lorsqu'il détecte une attaque d'altise sur ses légumes, de les traiter avec des produits chimiques achetés hors comptabilité ?)

Et du côté des organismes certificateurs, comment s'assurer de leur réelle indépendance par rapport aux clients qu'ils auditent ? Que se passe-t-il le jour où un certificateur doit choisir entre sanctionner un de ses principaux clients et risquer de le perdre (avec le chiffre d'affaires et les emplois qu'il représente pour l'organisme certificateur ?)
Comment l'Italie a-t-elle pu exporter plus de produits bio qu'elle n'avait de terres pour en produire, sans compter qu'elle même est grande consommatrice de bio sur son territoire national ?

La confiance avant tout !

Ma Légumerie Ambulante a choisi de travailler en circuits courts et locaux, non seulement pour éviter le transport de ses légumes et pour permettre un développement du maraîchage équitable et solidaire dans la ceinture verte toulousaine, mais aussi et surtout pour travailler avec des maraîchers en lesquels nous pouvons tous avoir confiance.

Certains sont certifiés bio, d'autres sont en charte AMAP (charte qui intègre les principes du bio : sans produits chimiques de synthèse, sans OGM, mais qui tente une approche plus large autour des aspects écologiques, énergétiques, sociaux et géopolitiques).

Le choix de producteurs bio ou charte AMAP complexifie énormément le projet par le réseau de producteurs locaux qu'il faut structurer, et par la fiabilisation des approvisionnements sur des légumes par nature plus compliqués à produire, mais il fait partie de nos racines mêmes (quel est l'intérêt d'un légume ultra frais s'il n'est pas sain ?), et nous voulons une solution d'avenir, durable pour notre planète.

Par contre le camion ne sera pas lui même certifié bio : une carotte râpée issue d'une AMAP ne pourrait pas être mélangée dans une salade avec une rondelle de tomate produite par un producteur bio, ni même passer dans la même machine de découpe !

Notre engagement : la transparence ...

C'est grâce à notre transparence que la confiance naîtra entre nous, et permettra de compenser les labels nécessaires aux gros distributeurs agro-alimentaires qui ont perdu la proximité avec leurs consommateurs.

La transparence est notre raison d'être :
     . transparence sur le site internet qui citera l'origine de chaque produit, la photo de son producteur, son adresse et des photos de son exploitation, sa certification en AB ou en charte AMAP, et  son mode de production (guano pour la fertilisation, ruches de bourdons et abeilles pour la pollinisation, lâchers de coccinelles contre les pucerons, désherbage manuel ou mécanique...)
     . transparence lors d'animations : le producteur peut venir à votre rencontre dans le camion, expliquer comment il travaille, vous pouvez aussi aller le rencontrer sur son exploitation !
     . transparence dans le camion : les légumes sont lavés, épluchés et découpés devant vous, ils ont encore leurs fanes toutes fraîches puisqu'ils sortent de terre, vous voyez que nous n'utilisons pas de produits chimiques, que nos herbes aromatiques, notre huile d'olive ou nos épices sont biologiques et produits le plus près possible ... bon d'accord, pour certaines épices cela va être compliqué, mais ce sera notre exception "Marco Polo" :)
     . transparence dans notre écosystème : nos fournisseurs (par exemple d'emballages et de produits de nettoyage les plus écolo possible), le constructeur du camion qui a été le seul à relever le défi du camion écolo et sans groupe électrogène, les étudiants de l'Ecole des Mines d'Albi ou de l' Ecole d'Ingénieurs de Purpan qui nous aident actuellement pour pousser à fond toutes ces valeurs dans le projet, notre partenariat avec Naïo Technologies, la start-up toulousaine qui développe un robot de désherbage, ou avec l'Association ReVivre Pays d'Oc, groupement d'épiceries sociales et solidaires, et tant d'autres !
Tout cet éco-système sera visible sur notre futur site internet, car quand les choses sont bien faites, il n'y a rien à cacher, bien au contraire ...c'est notre responsabilité de nous y engager !

... alors, "TOUT BIO" or "NOT TOUT BIO" ? That is the question ... réagissez en postant vos commentaires ci-dessous ! Merci d'avance à tous...

mardi 28 janvier 2014

Des parkings pour nos camions ambulants ....

Quand on se lance dans l'alimentaire ambulant, une des principales clef du succès réside dans le choix d'emplacements sur des lieux de passage, au plus près de nos consommateurs ...



... mais a-t-on vraiment le choix ? 

La législation sur la cuisine de rue n'existant pas encore, les emplacements sur le domaine public sont accordés par les collectivités locales : officiellement seules des raisons de sécurité pourraient empêcher un food-truck d'obtenir un droit de place sur le domaine public...dans la pratique, un camion ambulant peut nuire à l'harmonie du paysage urbain, et peut faire du tort au commerce sédentaire local... arguments qui peuvent s'entendre !
Alors comment avancer tous ensemble pour une gestion équitable et raisonnée de l'espace public ? 
Autour de Toulouse, nous montons un sous-groupe local de l'Association Street Food en Mouvement, présidée par Thierry Marx, chef doublement étoilé pour qui  la street food est "un puissant moteur d’intégration dans la société", de par le lien social qu'elle crée, la valorisation des produits locaux, l'emploi direct et indirect autour de cette activité en plein déploiement !
Nous rencontrons les élus, les sensibilisons à la situation compliquée de certains camions qui n'ont pas d'emplacements suffisamment passants, et surtout mettons tout en oeuvre pour des relations de confiance (charte qualité affichée dans le camion, sécurité alimentaire, produits locaux et de qualité, formation du personnel à bord des camions, périmètres commerciaux selon l'activité en terme de zones et d'horaires …)
Et en attendant, nous rencontrons les entreprises intéressées par l'animation en lieux de vie de leurs zones d'activités, qui nous accueillent sur leurs parkings et font des salariés heureux !
Car les clients de la street food sont attirés par l'originalité et la diversité de l'offre, sa créativité, et son rapport qualité / prix, sans compter le gain de temps ! Nous sommes déjà 11 food-trucks dans ce groupement toulousain, de quoi satisfaire beaucoup d'envies, et nous sommes régulièrement rejoints par beaucoup de projets sympathiques !


Ma Légumerie Ambulante, dont le premier camion se garera dans les rues de Toulouse et ses environs en mai 2014, va proposer sur les parkings d'entreprises des légumes locaux, bio ou sans pesticides ni OGM, ultrafrais, et découpés devant les consommateurs selon leur choix, pour que la cuisine des légumes devienne aussi simple que celle des pâtes, même en rentrant tard le soir.


Et pour aller au bout de nos valeurs, notre camion sera écologique : batteries lithium, froid eutectique, pas de groupe électrogène, autonomie électrique et eau, recyclage des déchets et épluchures par compostage chez les producteurs, protection contre la pluie, le vent et le soleil pour éviter de chauffer ou réfrigérer à outrance, producteurs locaux pour ne pas faire faire trop de kilomètres à nos légumes, réflexion en cours sur les emballages ayant le moins d'impact sur notre planète....
Alors si vous aussi vous voulez nous accueillir sur votre parking, contactez-nous !