mardi 24 septembre 2013

Le phénomène food-trucks ...

La Street Food nous vient d’Asie où consommer dans la rue est très courant.
Les Food Trucks (qui s'en inspirent) sont des camions ambulants et proviennent de Californie... ils ont déjà conquis New-York, Londres, Melbourne et Sydney !
Ce concept permet de rallier une cuisine de qualité avec des ingrédients frais le plus souvent locaux, et une mobilité permettant d’aller au devant des consommateurs.
Les Food trucks sont donc bien différents des marchands de frites, pizzas ou de hot-dog ambulants avec des prix un peu plus élevés, mais un excellent rapport qualité/prix.
Outre atlantique, il existe une diversité riche de cuisine (Tex-mex, Thaï, Coréen, Végétarien…)

En France, le concept est apparu il y a moins de 2 ans et connait un développement fulgurant depuis quelques mois. 
On retrouve le fameux burger avec du fromage local et des oignons confits dans les grandes villes de France ainsi que des plats traditionnels français revisités. 
C’est à Paris et dans sa province qu’on observe une volonté de diversifier les cuisines comme par exemple un bar à huîtres ambulant, une cave à vins et à fromages, et des cuisines du monde (Argentine, Vietnam, Mexique…) ou à thème (Fish&Chips, végétarien, crêpes, yaourts glacés, cookies, tartines ou falafels…) qui se sont lancés à la conquête des rues ou sont sur le point de le faire.

Les Food Trucks se sont développés en synergie avec le phénomène du snacking en France. Le snacking est un nouveau mode de consommation où les clients mangent sur le pouce, de façon pratique et rapide. Ce phénomène tend à remplacer la pause du midi sacrée un peu plus longue et méritante des urbains actifs français. Les food trucks permettent l’apparition et le développement de ce mode de consommation, plus que la restauration fixe où les menus y sont plus chers et difficiles à manger rapidement, et plus que le fast-food peu cher mais moins sain et élaboré.
Ma Légumerie Ambulante est un concept unique qui s’inspire de l’innovation des Food trucks et de ses capacités à articuler qualité, accessibilité et mobilité. Cependant, l’offre phare du concept n’est pas de proposer un produit pouvant substituer  le repas du midi.
C’est plutôt un service de mise à disposition pratique, accessible et rapide de légumes ultra-frais, bio et locaux, déjà lavés, épluchés et découpés et totalement personnalisables, avec des idées de recettes de Chef, qui permettent de cuisiner des légumes aussi facilement que des pâtes.

Et comme Ma Légumerie Ambulante est un concept durable, en circuits courts locavores, en autonomie et économie énergétiques, compostant ses épluchures et ses emballages, et créant de l’emploi localement, nous sommes tous heureux d’y participer … et vous ? 

lundi 2 septembre 2013

Encourager les circuits courts

Qu'entend-t-on par circuit court ? C'est la commercialisation de produits agricoles soit en vente directe des producteurs aux consommateurs, soit en vente indirecte mais avec maximum un seul intermédiaire (ce qui sera le cas de Ma Légumerie Ambulante).

Circuit court du producteur au consommateur ...
Ces circuits de proximité ont toujours existé sous la forme de marchés de producteurs, ou de vente à la ferme. 
Les changements de modes de consommation et le développement des technologies de communication ont insufflé de nouvelles idées de commercialisation en circuits courts, comme celle des AMAPs (les Associations de Maintien de l'Agriculture Paysanne, qui intègrent une charte de production stricte sans OGM et sans pesticides, mais également l'aspect équitable et solidaire, comme celle du Potager de Camille), le développement du e-commerce avec les box livrées au bureau ou dans un point relais, et des dépôts/ventes et groupements d'acheteurs (exemple de La Ruche Qui Dit Oui), la mise en place de magasins collectifs de producteurs (Les Terres Blanches à Villaudric parmi les premiers dans la région)… 
C’est d’ailleurs dans la production de fruits et légumes que la plus forte utilisation des circuits courts est observée.

Les avantages des circuits courts ?

La réduction du nombre d’intermédiaires permet une meilleure valorisation de la production, et ainsi  une meilleure rémunération. Le producteur, via les circuits courts, s’assure de la vente de ses produits au juste prix, et sécurise ses débouchés, ce qui lui permet d’embaucher des salariés et des saisonniers ou  apprentis, les circuits courts ont donc un impact positif sur l’emploi local et la pérennisation des exploitations maraîchères de nos régions (voir article précédent ICI).

Ces circuits entretiennent également un lien transparent, de confiance avec le consommateur, et une reconnaissance encourageante pour le producteur.  Les agriculteurs sont libres et indépendants pour planifier leurs cultures, diversifier leurs productions, s’essayer à de nouvelles variétés et satisfaire la curiosité et le plaisir de découverte des consommateurs. 

Nombreuses variétés de tomates à découvrir (ou re-découvrir ?)
Néanmoins, même si ces circuits de proximité connaissent un engouement, les producteurs ont tendance à commercialiser auprès d’une clientèle très locale (amis, voisins, connaissances) dans les zones rurales ou périurbaines. 
La communication se fait principalement via du bouche à oreille ou par quelques panneaux et affiches dans un rayonnement faible. Seulement très peu des producteurs mettent en place un site internet et élargissent leur champ d’action, par manque de temps...

Ma Légumerie Ambulante encourage donc la propagation des circuits courts en assurant aux producteurs des débouchés au juste prix. Un seul camion de Ma Légumerie Ambulante, en plus de créer 2 emplois directs à bord du camion, crée un emploi équivalent temps plein en maraîchage et un mi-temps en arboriculture ... et nous en sommes heureux !

Nous  souhaitons faciliter le développement des circuits de proximité pour relocaliser notre production et notre consommation, en prenant soin de garder ce lien fort entre producteurs/ consommateurs à travers notre site internet, notre communication et nos camions.

Dîtes-nous ce que vous en pensez, et comment nous pourrions aller encore plus loin ....avec vous !

Manger local : Etat des lieux du maraîchage dans notre département ...

La ceinture verte toulousaine comptait 2.000 maraîchers il y a 10 ans, aujourd’hui il n’en reste que 200....

Comment en sommes-nous arrivés à cette situation, et comment pouvons-nous aider à notre échelle pour inverser la tendance ?


En maraîchage, la Haute-Garonne se distingue par des exploitations de petites tailles (dont la surface moyenne est de 1 hectare et demi), des structures généralement familiales et indépendantes, et qui ne font pas partie de groupement de producteurs ou de coopératives. 

La plupart se situant aux portes de Toulouse et dans le Nord-est toulousain, les maraîchers privilégient les circuits courts : les ventes sur les marchés et la vente directe dépassent largement les autres systèmes de distribution.
(Source : Ollagnon M. et Chiffoleau Y., 2008 CERD, 2007)

Circuits de commercialisation dominants pour les maraîchers de Haute-Garonne (voir source ci-dessus)

Le département est ainsi reconnu pour sa production légumière en frais commercialisée en circuits courts la plus élevée de France (40% des légumes frais).
Les producteurs se sont adaptés à ces systèmes de vente en diversifiant leurs productions maraîchères pour proposer des légumes variés tout au long de l’année aux consommateurs locaux.

Les productions légumières locales sont d'ailleurs très appréciées des consommateurs, en particulier dans notre région Midi Pyrénées où 59% des consommateurs préfèrent acheter local car ils sont très attachés à leur territoire, contre 36% au niveau national ! (source : Sondage "Les français et les produits locaux" Oct. 2012).
Les maraîchers l’ont compris, et beaucoup se sont reconvertis ces dernières années dans la vente directe, au point de représenter aujourd’hui 40% de la production du département !

La Haute–Garonne est donc renommée pour sa diversité légumière et saisonnière, ses producteurs qui luttent pour maintenir et privilégier les circuits de proximité et également pour ses consommateurs attentifs.

Cependant les ventes sur les marchés, en vente directe ou via les AMAP commencent aujourd’hui à saturer, les producteurs se voient dans l’obligation d’assurer leurs revenus en développant de nouveaux circuits de distribution, ou en  augmentant la valeur ajoutée et la durée de vie de leurs produits en les transformant soit directement chez eux, soit dans des usines "légumeries" souvent éloignées de notre région.
Le dernier recensement d’Agreste nous alerte également sur le vieillissement des chefs d’exploitation, et sur les difficultés à trouver de la main d’œuvre qualifiée ou saisonnière en maraîchage.

Ce vieillissement des producteurs s’explique en partie par la diminution du nombre d’installations des jeunes agriculteurs sur le département, l’image du travail de maraîcher s’étant dégradée : pénibilité du travail à faible rémunération, débouchés à assurer par un démarchage des clients prenant du temps, prise de risques à l'installation…

Ces différents facteurs qui viennent s'ajouter à la pression foncière et au développement urbain engendrent la disparition de nombreuses exploitations maraîchères : -33% entre 2000 et 2010(Source : Midi-Pyrénées Données, Recensement agricole 2010, AGRESTEoctobre 2011).


Ma Légumerie Ambulante souhaite jouer le rôle de facilitateur de développement des circuits courts, pour continuer à préserver cette proximité entre les consommateurs de la région toulousaine et les producteurs maraîchers locaux, mais aussipérenniser le peu d’exploitations périurbaines  restant en Haute-Garonne, et aider à l’installation de jeunesproducteurs. 

Pour cela, nous travaillons sur une juste rémunération du travail des producteurs (équivalente à celle d'une AMAP par exemple), des partenariats long terme permettant aux producteurs d'assurer leurs débouchés et d'investir plus sereinement dans leur exploitation, et un éco-système permettant aux jeunes qui souhaitent s'installer de profiter de l'expérience des plus anciens, et pourquoi pas des prêts d'équipements entre producteurs ?

Laissez-nous vos idées et commentaires, ils seront les bienvenus pour nous aider à faire évoluer encore le projet :)