lundi 17 février 2014

TOUT BIO or not TOUT BIO ?

Qu'est-ce que le bio ?

Un cahier des charges européen très strict définit les principes du mode de production biologique : un produit biologique doit contenir au moins 95% d'ingrédients d'origine agricole issus de l'agriculture biologique, c'est à dire produits sans intrants chimiques de synthèse, sans OGM, mais avec recyclage des matières organiques, rotation des cultures et lutte biologique.
Le processus de transformation est également fondé sur l’utilisation d’ingrédients biologiques, un emploi restreint d’additifs et auxiliaires de fabrication, le recours à des procédés respectueux de l’écosystème et non polluants.

La certification bio permet aux producteurs qui vendent leurs produits en circuits longs, à des intermédiaires, de garantir _malgré l'absence de proximité avec leurs consommateurs finaux_ que leurs produits respectent la santé et ne polluent pas la planète.

Les limites de la certification...

En revanche, la certification bio ne précise rien sur l'emballage du produit, ni sur sa provenance et son transport, ni sur ses aspects diététiques, organoleptiques, sa fraîcheur ou son respect pour la planète (par exemple de l'huile de palme peut être bio, mais n'empêche pas la déforestation, ou des emballages peuvent être compostables car produits à partir de matières agricoles comme le maïs, qui lui même est produit en culture intensive avec force produits chimiques et arrosages).

Par ailleurs, la certification bio permettant d'apposer le logo européen sur le produit est très lourde, et les coûts de cette certification pèsent sur les producteurs, qui lui reprochent par ailleurs d'être très administrative, et uniquement administrative d'ailleurs (contrôle de la comptabilité pour vérifier qu'aucun produit chimique de synthèse n'a été acheté, mais pas de contrôle sur la composition des produits : qu'est-ce qui empêche un producteur en bio, lorsqu'il détecte une attaque d'altise sur ses légumes, de les traiter avec des produits chimiques achetés hors comptabilité ?)

Et du côté des organismes certificateurs, comment s'assurer de leur réelle indépendance par rapport aux clients qu'ils auditent ? Que se passe-t-il le jour où un certificateur doit choisir entre sanctionner un de ses principaux clients et risquer de le perdre (avec le chiffre d'affaires et les emplois qu'il représente pour l'organisme certificateur ?)
Comment l'Italie a-t-elle pu exporter plus de produits bio qu'elle n'avait de terres pour en produire, sans compter qu'elle même est grande consommatrice de bio sur son territoire national ?

La confiance avant tout !

Ma Légumerie Ambulante a choisi de travailler en circuits courts et locaux, non seulement pour éviter le transport de ses légumes et pour permettre un développement du maraîchage équitable et solidaire dans la ceinture verte toulousaine, mais aussi et surtout pour travailler avec des maraîchers en lesquels nous pouvons tous avoir confiance.

Certains sont certifiés bio, d'autres sont en charte AMAP (charte qui intègre les principes du bio : sans produits chimiques de synthèse, sans OGM, mais qui tente une approche plus large autour des aspects écologiques, énergétiques, sociaux et géopolitiques).

Le choix de producteurs bio ou charte AMAP complexifie énormément le projet par le réseau de producteurs locaux qu'il faut structurer, et par la fiabilisation des approvisionnements sur des légumes par nature plus compliqués à produire, mais il fait partie de nos racines mêmes (quel est l'intérêt d'un légume ultra frais s'il n'est pas sain ?), et nous voulons une solution d'avenir, durable pour notre planète.

Par contre le camion ne sera pas lui même certifié bio : une carotte râpée issue d'une AMAP ne pourrait pas être mélangée dans une salade avec une rondelle de tomate produite par un producteur bio, ni même passer dans la même machine de découpe !

Notre engagement : la transparence ...

C'est grâce à notre transparence que la confiance naîtra entre nous, et permettra de compenser les labels nécessaires aux gros distributeurs agro-alimentaires qui ont perdu la proximité avec leurs consommateurs.

La transparence est notre raison d'être :
     . transparence sur le site internet qui citera l'origine de chaque produit, la photo de son producteur, son adresse et des photos de son exploitation, sa certification en AB ou en charte AMAP, et  son mode de production (guano pour la fertilisation, ruches de bourdons et abeilles pour la pollinisation, lâchers de coccinelles contre les pucerons, désherbage manuel ou mécanique...)
     . transparence lors d'animations : le producteur peut venir à votre rencontre dans le camion, expliquer comment il travaille, vous pouvez aussi aller le rencontrer sur son exploitation !
     . transparence dans le camion : les légumes sont lavés, épluchés et découpés devant vous, ils ont encore leurs fanes toutes fraîches puisqu'ils sortent de terre, vous voyez que nous n'utilisons pas de produits chimiques, que nos herbes aromatiques, notre huile d'olive ou nos épices sont biologiques et produits le plus près possible ... bon d'accord, pour certaines épices cela va être compliqué, mais ce sera notre exception "Marco Polo" :)
     . transparence dans notre écosystème : nos fournisseurs (par exemple d'emballages et de produits de nettoyage les plus écolo possible), le constructeur du camion qui a été le seul à relever le défi du camion écolo et sans groupe électrogène, les étudiants de l'Ecole des Mines d'Albi ou de l' Ecole d'Ingénieurs de Purpan qui nous aident actuellement pour pousser à fond toutes ces valeurs dans le projet, notre partenariat avec Naïo Technologies, la start-up toulousaine qui développe un robot de désherbage, ou avec l'Association ReVivre Pays d'Oc, groupement d'épiceries sociales et solidaires, et tant d'autres !
Tout cet éco-système sera visible sur notre futur site internet, car quand les choses sont bien faites, il n'y a rien à cacher, bien au contraire ...c'est notre responsabilité de nous y engager !

... alors, "TOUT BIO" or "NOT TOUT BIO" ? That is the question ... réagissez en postant vos commentaires ci-dessous ! Merci d'avance à tous...

mardi 28 janvier 2014

Des parkings pour nos camions ambulants ....

Quand on se lance dans l'alimentaire ambulant, une des principales clef du succès réside dans le choix d'emplacements sur des lieux de passage, au plus près de nos consommateurs ...



... mais a-t-on vraiment le choix ? 

La législation sur la cuisine de rue n'existant pas encore, les emplacements sur le domaine public sont accordés par les collectivités locales : officiellement seules des raisons de sécurité pourraient empêcher un food-truck d'obtenir un droit de place sur le domaine public...dans la pratique, un camion ambulant peut nuire à l'harmonie du paysage urbain, et peut faire du tort au commerce sédentaire local... arguments qui peuvent s'entendre !
Alors comment avancer tous ensemble pour une gestion équitable et raisonnée de l'espace public ? 
Autour de Toulouse, nous montons un sous-groupe local de l'Association Street Food en Mouvement, présidée par Thierry Marx, chef doublement étoilé pour qui  la street food est "un puissant moteur d’intégration dans la société", de par le lien social qu'elle crée, la valorisation des produits locaux, l'emploi direct et indirect autour de cette activité en plein déploiement !
Nous rencontrons les élus, les sensibilisons à la situation compliquée de certains camions qui n'ont pas d'emplacements suffisamment passants, et surtout mettons tout en oeuvre pour des relations de confiance (charte qualité affichée dans le camion, sécurité alimentaire, produits locaux et de qualité, formation du personnel à bord des camions, périmètres commerciaux selon l'activité en terme de zones et d'horaires …)
Et en attendant, nous rencontrons les entreprises intéressées par l'animation en lieux de vie de leurs zones d'activités, qui nous accueillent sur leurs parkings et font des salariés heureux !
Car les clients de la street food sont attirés par l'originalité et la diversité de l'offre, sa créativité, et son rapport qualité / prix, sans compter le gain de temps ! Nous sommes déjà 11 food-trucks dans ce groupement toulousain, de quoi satisfaire beaucoup d'envies, et nous sommes régulièrement rejoints par beaucoup de projets sympathiques !


Ma Légumerie Ambulante, dont le premier camion se garera dans les rues de Toulouse et ses environs en mai 2014, va proposer sur les parkings d'entreprises des légumes locaux, bio ou sans pesticides ni OGM, ultrafrais, et découpés devant les consommateurs selon leur choix, pour que la cuisine des légumes devienne aussi simple que celle des pâtes, même en rentrant tard le soir.


Et pour aller au bout de nos valeurs, notre camion sera écologique : batteries lithium, froid eutectique, pas de groupe électrogène, autonomie électrique et eau, recyclage des déchets et épluchures par compostage chez les producteurs, protection contre la pluie, le vent et le soleil pour éviter de chauffer ou réfrigérer à outrance, producteurs locaux pour ne pas faire faire trop de kilomètres à nos légumes, réflexion en cours sur les emballages ayant le moins d'impact sur notre planète....
Alors si vous aussi vous voulez nous accueillir sur votre parking, contactez-nous ! 

mardi 19 novembre 2013

Participez à notre débat sur les emballages ?

Ma Légumerie Ambulante, projet durable, tient également à mener une politique écologique en terme d’emballages, pour transporter et protéger les légumes épluchés et découpés prêts à emporter.

Les éco-emballages permettent de respecter l’environnement en les fabriquant à partir de ressources renouvelables non fossiles, pour obtenir  des emballages compostables ou biodégradables (la différence vient du fait qu'un matériau biodégradable n'est pas nécessairement compostable car il doit se désintégrer en fragments inférieurs à 2 mm dans un cycle de compostage d'une durée de 3 mois, sans contenir de matériaux contaminants comme le verre ou les métaux lourds, pour être apte à une utilisation agricole).

Cette politique rentre en cohérence avec notre souhait d’intégrer parfaitement cette activité dans un écosystème bienveillant, au même titre que nous compostons nos épluchures et eaux de rinçage de légumes chez les producteurs, ou que notre camion est autonome & économe en énergie sans groupe électrogène par exemple.

 Les éco-emballages sont soit constitués directement à partir d’êtres vivants (animal ou végétal) comme les emballages en cellulose ou en amidon, soit par des ressources renouvelables modifiées par des micro-organismes comme les PHAs (PHB, PHBV, etc…) ou alors provenant toujours de la biomasse mais subissant en plus une action intermédiaire (extraction, condensation..) comme le fameux bio-plastique PLA.

Cependant, ces technologies de fabrication sont encore très coûteuses et les capacités de production dépendent des ressources renouvelables : pour produire 1 kg de PLA, il faut 2,5 kg de maïs. L’alimentation humaine et la fabrication d’emballages entrent alors en concurrence. De plus, les conduites de production du maïs à destination de l’industrie  de l’emballage sont loin d’être écologiques :  la production nécessite beaucoup d’eau pour optimiser le développement des épis et augmenter le rendement de PLA fabriqué. Les techniques culturales utilisées sont peu contrôlées par rapport à celles utilisées pour l’alimentation humaine : on observe alors une utilisation excessive de produits chimiques pour ces productions à destination de la fabrication d’éco-emballage.
Enfin, le PLA se déforme à partir de 40°C, ce qui peut être problématique pour notre stock d’emballages en plein été à Toulouse, et nous obligerait à consommer de l’énergie pour un stockage au froid … tout cela n’est pas très cohérent.

Par ailleurs, il existe des emballages dits environnementaux regroupant une plus large famille d’emballages. Les plus connus sont constitués par une combinaison de polymères d’origine fossile et de polymères provenant d’êtres vivants (amidon, cellulose, protéines, etc..). Cette combinaison permet la fabrication d’emballages bio-fragmentables ou oxo-dégradables. C'est-à-dire que ces emballages seront entièrement désintégrés (physiquement invisibles) mais seuls 90% des constituants seront dégradés : 10% des molécules ne seront pas transformées en C02, méthane, eau ou composés organiques.

Rappelons que seulement 1% des ressources fossiles type pétrole sont utilisées dans l’industrie de l’emballage...et que pour qu'un emballage recyclable soit utile, il faut qu'il soit collecté et recyclé comme tel, ce qui n'est pas encore le cas partout et pour tous les types d'emballages.

Il apparaît un dilemme concernant le choix des emballages tout en privilégiant les méthodes les plus écologiques utilisées durant l’ensemble du cycle de vie de l’emballage (de la fabrication à la dégradation) : soit favoriser la fabrication d’emballages dégradables à partir de faibles ressources pétrochimiques, soit encourager la fabrication d’emballages compostables à partir de ressources naturelles qui sont quant à elles produites de façon intensive et peu écologique, et qui ne seront peut-être pas compostées si la filière de recyclage n'a pas été mise en place ?
N’hésitez pas à réagir et à nous conseiller ... nous vous tiendrons au courant du choix de Ma Légumerie Ambulante !


mardi 24 septembre 2013

Le phénomène food-trucks ...

La Street Food nous vient d’Asie où consommer dans la rue est très courant.
Les Food Trucks (qui s'en inspirent) sont des camions ambulants et proviennent de Californie... ils ont déjà conquis New-York, Londres, Melbourne et Sydney !
Ce concept permet de rallier une cuisine de qualité avec des ingrédients frais le plus souvent locaux, et une mobilité permettant d’aller au devant des consommateurs.
Les Food trucks sont donc bien différents des marchands de frites, pizzas ou de hot-dog ambulants avec des prix un peu plus élevés, mais un excellent rapport qualité/prix.
Outre atlantique, il existe une diversité riche de cuisine (Tex-mex, Thaï, Coréen, Végétarien…)

En France, le concept est apparu il y a moins de 2 ans et connait un développement fulgurant depuis quelques mois. 
On retrouve le fameux burger avec du fromage local et des oignons confits dans les grandes villes de France ainsi que des plats traditionnels français revisités. 
C’est à Paris et dans sa province qu’on observe une volonté de diversifier les cuisines comme par exemple un bar à huîtres ambulant, une cave à vins et à fromages, et des cuisines du monde (Argentine, Vietnam, Mexique…) ou à thème (Fish&Chips, végétarien, crêpes, yaourts glacés, cookies, tartines ou falafels…) qui se sont lancés à la conquête des rues ou sont sur le point de le faire.

Les Food Trucks se sont développés en synergie avec le phénomène du snacking en France. Le snacking est un nouveau mode de consommation où les clients mangent sur le pouce, de façon pratique et rapide. Ce phénomène tend à remplacer la pause du midi sacrée un peu plus longue et méritante des urbains actifs français. Les food trucks permettent l’apparition et le développement de ce mode de consommation, plus que la restauration fixe où les menus y sont plus chers et difficiles à manger rapidement, et plus que le fast-food peu cher mais moins sain et élaboré.
Ma Légumerie Ambulante est un concept unique qui s’inspire de l’innovation des Food trucks et de ses capacités à articuler qualité, accessibilité et mobilité. Cependant, l’offre phare du concept n’est pas de proposer un produit pouvant substituer  le repas du midi.
C’est plutôt un service de mise à disposition pratique, accessible et rapide de légumes ultra-frais, bio et locaux, déjà lavés, épluchés et découpés et totalement personnalisables, avec des idées de recettes de Chef, qui permettent de cuisiner des légumes aussi facilement que des pâtes.

Et comme Ma Légumerie Ambulante est un concept durable, en circuits courts locavores, en autonomie et économie énergétiques, compostant ses épluchures et ses emballages, et créant de l’emploi localement, nous sommes tous heureux d’y participer … et vous ? 

lundi 2 septembre 2013

Encourager les circuits courts

Qu'entend-t-on par circuit court ? C'est la commercialisation de produits agricoles soit en vente directe des producteurs aux consommateurs, soit en vente indirecte mais avec maximum un seul intermédiaire (ce qui sera le cas de Ma Légumerie Ambulante).

Circuit court du producteur au consommateur ...
Ces circuits de proximité ont toujours existé sous la forme de marchés de producteurs, ou de vente à la ferme. 
Les changements de modes de consommation et le développement des technologies de communication ont insufflé de nouvelles idées de commercialisation en circuits courts, comme celle des AMAPs (les Associations de Maintien de l'Agriculture Paysanne, qui intègrent une charte de production stricte sans OGM et sans pesticides, mais également l'aspect équitable et solidaire, comme celle du Potager de Camille), le développement du e-commerce avec les box livrées au bureau ou dans un point relais, et des dépôts/ventes et groupements d'acheteurs (exemple de La Ruche Qui Dit Oui), la mise en place de magasins collectifs de producteurs (Les Terres Blanches à Villaudric parmi les premiers dans la région)… 
C’est d’ailleurs dans la production de fruits et légumes que la plus forte utilisation des circuits courts est observée.

Les avantages des circuits courts ?

La réduction du nombre d’intermédiaires permet une meilleure valorisation de la production, et ainsi  une meilleure rémunération. Le producteur, via les circuits courts, s’assure de la vente de ses produits au juste prix, et sécurise ses débouchés, ce qui lui permet d’embaucher des salariés et des saisonniers ou  apprentis, les circuits courts ont donc un impact positif sur l’emploi local et la pérennisation des exploitations maraîchères de nos régions (voir article précédent ICI).

Ces circuits entretiennent également un lien transparent, de confiance avec le consommateur, et une reconnaissance encourageante pour le producteur.  Les agriculteurs sont libres et indépendants pour planifier leurs cultures, diversifier leurs productions, s’essayer à de nouvelles variétés et satisfaire la curiosité et le plaisir de découverte des consommateurs. 

Nombreuses variétés de tomates à découvrir (ou re-découvrir ?)
Néanmoins, même si ces circuits de proximité connaissent un engouement, les producteurs ont tendance à commercialiser auprès d’une clientèle très locale (amis, voisins, connaissances) dans les zones rurales ou périurbaines. 
La communication se fait principalement via du bouche à oreille ou par quelques panneaux et affiches dans un rayonnement faible. Seulement très peu des producteurs mettent en place un site internet et élargissent leur champ d’action, par manque de temps...

Ma Légumerie Ambulante encourage donc la propagation des circuits courts en assurant aux producteurs des débouchés au juste prix. Un seul camion de Ma Légumerie Ambulante, en plus de créer 2 emplois directs à bord du camion, crée un emploi équivalent temps plein en maraîchage et un mi-temps en arboriculture ... et nous en sommes heureux !

Nous  souhaitons faciliter le développement des circuits de proximité pour relocaliser notre production et notre consommation, en prenant soin de garder ce lien fort entre producteurs/ consommateurs à travers notre site internet, notre communication et nos camions.

Dîtes-nous ce que vous en pensez, et comment nous pourrions aller encore plus loin ....avec vous !

Manger local : Etat des lieux du maraîchage dans notre département ...

La ceinture verte toulousaine comptait 2.000 maraîchers il y a 10 ans, aujourd’hui il n’en reste que 200....

Comment en sommes-nous arrivés à cette situation, et comment pouvons-nous aider à notre échelle pour inverser la tendance ?


En maraîchage, la Haute-Garonne se distingue par des exploitations de petites tailles (dont la surface moyenne est de 1 hectare et demi), des structures généralement familiales et indépendantes, et qui ne font pas partie de groupement de producteurs ou de coopératives. 

La plupart se situant aux portes de Toulouse et dans le Nord-est toulousain, les maraîchers privilégient les circuits courts : les ventes sur les marchés et la vente directe dépassent largement les autres systèmes de distribution.
(Source : Ollagnon M. et Chiffoleau Y., 2008 CERD, 2007)

Circuits de commercialisation dominants pour les maraîchers de Haute-Garonne (voir source ci-dessus)

Le département est ainsi reconnu pour sa production légumière en frais commercialisée en circuits courts la plus élevée de France (40% des légumes frais).
Les producteurs se sont adaptés à ces systèmes de vente en diversifiant leurs productions maraîchères pour proposer des légumes variés tout au long de l’année aux consommateurs locaux.

Les productions légumières locales sont d'ailleurs très appréciées des consommateurs, en particulier dans notre région Midi Pyrénées où 59% des consommateurs préfèrent acheter local car ils sont très attachés à leur territoire, contre 36% au niveau national ! (source : Sondage "Les français et les produits locaux" Oct. 2012).
Les maraîchers l’ont compris, et beaucoup se sont reconvertis ces dernières années dans la vente directe, au point de représenter aujourd’hui 40% de la production du département !

La Haute–Garonne est donc renommée pour sa diversité légumière et saisonnière, ses producteurs qui luttent pour maintenir et privilégier les circuits de proximité et également pour ses consommateurs attentifs.

Cependant les ventes sur les marchés, en vente directe ou via les AMAP commencent aujourd’hui à saturer, les producteurs se voient dans l’obligation d’assurer leurs revenus en développant de nouveaux circuits de distribution, ou en  augmentant la valeur ajoutée et la durée de vie de leurs produits en les transformant soit directement chez eux, soit dans des usines "légumeries" souvent éloignées de notre région.
Le dernier recensement d’Agreste nous alerte également sur le vieillissement des chefs d’exploitation, et sur les difficultés à trouver de la main d’œuvre qualifiée ou saisonnière en maraîchage.

Ce vieillissement des producteurs s’explique en partie par la diminution du nombre d’installations des jeunes agriculteurs sur le département, l’image du travail de maraîcher s’étant dégradée : pénibilité du travail à faible rémunération, débouchés à assurer par un démarchage des clients prenant du temps, prise de risques à l'installation…

Ces différents facteurs qui viennent s'ajouter à la pression foncière et au développement urbain engendrent la disparition de nombreuses exploitations maraîchères : -33% entre 2000 et 2010(Source : Midi-Pyrénées Données, Recensement agricole 2010, AGRESTEoctobre 2011).


Ma Légumerie Ambulante souhaite jouer le rôle de facilitateur de développement des circuits courts, pour continuer à préserver cette proximité entre les consommateurs de la région toulousaine et les producteurs maraîchers locaux, mais aussipérenniser le peu d’exploitations périurbaines  restant en Haute-Garonne, et aider à l’installation de jeunesproducteurs. 

Pour cela, nous travaillons sur une juste rémunération du travail des producteurs (équivalente à celle d'une AMAP par exemple), des partenariats long terme permettant aux producteurs d'assurer leurs débouchés et d'investir plus sereinement dans leur exploitation, et un éco-système permettant aux jeunes qui souhaitent s'installer de profiter de l'expérience des plus anciens, et pourquoi pas des prêts d'équipements entre producteurs ?

Laissez-nous vos idées et commentaires, ils seront les bienvenus pour nous aider à faire évoluer encore le projet :)

jeudi 8 août 2013

Le concept de Ma Légumerie Ambulante

Ma Légumerie Ambulante, votre drive de légumes bio et locaux, avec des valeurs équitables et solidaires dans un camion / cuisine arrivera à Toulouse au printemps 2014, et vous permettra de commander sur internet ou sur place, et d'emporter des légumes préparés sous toutes leurs formes.
Notre mission ? Vous rendre libres de consommer sain, local et durable sans aucune contrainte : vous verrez, ça n’aura jamais été aussi simple de vous faire plaisir !

Car vous offrir de bons produits frais, locaux, de saison et bio ou sans traitements ne suffit pas….

C’est pourquoi nous voulons favoriser dans ce projet des valeurs qui nous tiennent à cœur :

 Des circuits courts locavores (produits extrêmement frais et de saison, en direct des producteurs, à 100 km à la ronde car nous avons la chance de vivre dans une région avec une très grande diversité agricole, et pour le reste qui ne se trouve pas sur place comme le sel, les épices et les fruits exotiques, nous nous autorisons des exceptions dites « Marco Polo », célèbre navigateur) 


Des aliments sains, sans traitements et pour la majorité biologiques, pour faire plaisir à votre corps et ne pas polluer les sols de notre région


Une grande transparence (site internet à venir précisant l’origine détaillée des fruits et légumes, qui sont préparés devant vous, faits maison)


Des sources d’énergie renouvelables (étude en cours pour installer des panneaux solaires sur le toit du camion, recyclage de l’eau)


Traitement des déchets (compostage pour retourner à la terre, et enrichir les cultures de nos futurs légumes chez nos producteurs / méthanisation pour la transformation en énergie)




Des emballages réutilisables et consignés, ou à défaut compostables



Un partage des marges équitable et transparent entre les producteurs et Ma Légumerie Ambulante


Le développement d’un écosystème solidaire avec des entrepreneurs, groupements de producteurs et associations de l’Economie Sociale et Solidaire et de l’agriculture bio  qui portent les mêmes valeurs


Et le plaisir de soutenir ensemble toutes ces causes qui nous semblent justes, et qui donnent un sens à ce projet !




 … sans oublier de vous simplifier la vie (qui a dit qu’il était compliqué de défendre des causes ?) :



 Un système de drive / site internet ou commande sur place


Disponible sur vos lieux de passage (parkings d’entreprises, de métro, centres villes…)



 Des kits repas à emporter selon la taille de votre marmite



Des paniers de fruits et plateaux de légumes/crudités à offrir



Totalement personnalisable en fonction de vos goûts




 Des idées de recettes prêtes à cuisiner


L’alchimie des saveurs pour associer les fruits et légumes aux herbes aromatiques, épices, sauces légères et condiments



Nous souhaitons vraiment que vos achats à Ma Légumerie Ambulante vous fassent vivre plus qu’un bon repas, mais qu’ils vous rendent également heureux, comme nous le sommes de développer ce projet avec vous :)
Qu’en pensez-vous ? Laissez-nous vos suggestions ! A bientôt...

vendredi 2 août 2013

Bienvenue sur le blog de Ma Légumerie Ambulante !

Vous rêvez depuis longtemps de manger de bons légumes d'ici, frais, de saison, et sans traitement ?
Mais vous n'avez pas le temps de les acheter tous les jours, vous détestez les éplucher et découper, ou vous ne savez pas comment les cuisiner ?
Ne cherchez plus, Ma Légumerie Ambulante vous fournira l'occasion d'adorer les légumes sous toutes leurs formes, en circuit court, en vous simplifiant la vie, et sur vos lieux de passage !

Ma Légumerie Ambulante, votre drive de légumes bio, locaux, avec des valeurs équitables et solidaires dans un camion / cuisine arrivera à Toulouse au printemps 2014, et vous permettra de commander sur internet ou sur place, et d'emporter chez vous ou au bureau des légumes préparés sous toutes leurs formes.

En attendant, partagez avec nous vos rêves les plus fous, pour co-construire le projet ensemble ! ...Et même si vous n'habitez pas dans les environs de Toulouse, donnez-nous quand même votre avis : et pourquoi pas d'autres légumeries ambulantes à venir ?

Suivez-nous sur twitter @legumerie et sur facebook Ma Légumerie Ambulante ! A bientôt ....